La chaîne qatarie Al Jazeera va être "fermée en Israël", a annoncé le Premier ministre Benyamin Netanyahou, dans un message publié sur X dimanche 5 mai. La mesure a été décidée "à l’unanimité" par le gouvernement israélien.
La chaîne a répondu dans un communiqué : elle "condamne" et "dénonce" un "acte criminel d'Israël qui viole le droit humain de l'accès à l'information" et qui vise "à cacher la vérité" sur la guerre à Gaza. Le ministre israélien de la Communication, Shlomo Karhi, a affirmé sur X qu’il avait "aussitôt signé l’injonction contre Al Jazeera". Celle-ci "entre en vigueur immédiatement". Selon lui, la chaîne qatarie menace la sécurité d’Israël.
L’ordre de saisie du matériel de la chaîne a également été signé et publié ce dimanche 5 mai par le ministre de la Communication. Selon le document, parmi les équipements saisis, il y a notamment les caméras, microphones, tables de montage, serveurs informatiques, ordinateurs ou encore téléphones portables.
L’inquiétude des États-Unis et de l’Union européenne
Cette mesure est rendue possible par le vote d’une loi, le 2 avril dernier, de la part des députés israéliens. Ce projet permettait à l’État hébreu d’interdire la diffusion de contenus de médias étrangers et de fermer leurs bureaux dans le pays. Benyamin Netanyahou s’était alors engagé à fermer Al Jazeera dans les plus brefs délais.
Les États-Unis et l’Union européenne (UE) s’étaient dits préoccupés par cette éventuelle possibilité. "La liberté de la presse doit être garantie partout, y compris dans les contextes de guerre", avait affirmé Peter Stano, porte-parole de l’UE pour les Affaires étrangères. Benyamin Netanyahou avait accusé Al Jazeera d’être “un organe de propagande du Hamas et d’avoir participé au massacre du 7 octobre”.
Le Premier ministre israélien a également affirmé, ce dimanche 5 mai, qu'"Israël ne peut accepter" les demandes du Hamas pour stopper la guerre. Un accord de trêve est donc encore loin d’être trouvé.