L'équipe de France de vitesse a retrouvé sa place en remportant l'argent derrière les maîtres néerlandais, mercredi lors de la première soirée des championnats du monde sur piste, à Pruszkow.
S'ils ont été surclassés en finale, comme lors des deux tours précédents, par la surpuissante équipe des Pays-Bas, les "Bleus" ont fait mieux que lors des trois années précédentes. Depuis 2015 et les Mondiaux à domicile de Saint-Quentin-en-Yvelines, la France n'avait plus été en finale de cette épreuve, longtemps sa discipline favorite.
Grégory Baugé, Sébastien Vigier et Quentin Lafargue ont battu en finale le record de France qui datait des JO de Londres 2012 quand ils avaient là encore ramené l'argent. Ils ont bouclé la distance des 750 mètres en 42 sec 889, soit un dixième de seconde de moins que le chrono de Londres (Baugé, Sireau, d'Almeida).
Mais, face à eux, les Néerlandais se sont surpassés. Roy van der Berg, Harrie Lavreysen et Jeffrey Hoogland ont, eux, approché le record du monde pourtant établi en altitude par l'équipe allemande, en 2013, sur la piste-miracle d'Aguascalientes au Mexique.
- Contrat rempli -
Les trois "Orange" sont passés sous les 42 secondes, à seulement 5 centièmes de seconde de la marque mondiale. Ils ont logiquement permis aux Pays-Bas d'enlever leur deuxième titre dans cette épreuve puisque Lavreysen et Hoogland s'étaient déjà imposés l'an passé, à domicile, sur la piste d'Apeldoorn, avec Nils van't Hoenderdaal au premier poste.
Dans cette première journée des Mondiaux qui a tourné au fiasco pour le groupe endurance, loin de ses meilleurs temps (16e place pour les poursuiteurs !), les sprinteurs ont rempli leur contrat.
Leur réussite coïncide avec le retour au poste de démarreur titulaire de Baugé, qui n'avait plus fait de chrono de ce niveau (17 sec 34 pour entrer en finale) depuis plusieurs années. Le "Tigre", axé exclusivement sur la vitesse par équipes à Pruszkow, a répondu présent.
Derrière lui, Vigier a assuré mais il a eu affaire à un obus appelé Lavreysen. En finale, le sculptural Néerlandais (21 ans) a été crédité d'un deuxième tour en 12 sec 17, un temps exceptionnel au niveau de la mer.
Au poste de finisseur, Lafargue a été préféré pour la finale à Michael d'Almeida. Tous deux sont entrés en jeu durant le tournoi, avec un mince avantage à l'Aquitain.
"On était très confiant parce qu'on avait bien marché toute la saison en Coupe du monde", a réagi Hoogland. "On a travaillé très dur et on a fait attention à tous les détails".
Dans la vitesse par équipes dames, l'autre épreuve olympique au programme du jour, l'Australie a disposé de la Russie, par un écart de 33 centièmes de seconde en finale.
Dix ans après son premier titre mondial acquis sur le même anneau polonais, Kaarle McCulloch (31 ans) s'est imposée pour la quatrième fois dans cette épreuve. En revanche, Stephanie Morton (28 ans) n'avait encore jamais ramené l'or des Mondiaux.