Ferrari va chercher ce weekend au Grand Prix de France de F1 à obtenir sa revanche sur le tapis rouge du podium après avoir cédé la victoire à Mercedes sur le tapis vert lors de la précédente épreuve au Canada.
"Après le Canada, nous voulons revenir sur la piste et nous battre avec nos rivaux", lance le responsable de la Scuderia Mattia Binotto qui n'a toujours pas digéré la pénalité imposée à son pilote Sebastian Vettel, le privant de la victoire à Montréal et l'offrant à Lewis Hamilton (Mercedes).
L'écurie italienne a demandé à ce que cette pénalité soit révisée mais, en attendant une éventuelle décision, Mercedes affiche à son compteur sept victoires dans les sept premiers GP de la saison et Hamilton caracole en tête du championnat.
Vainqueur l'an dernier pour le retour du GP de France au calendrier de la F1, le Britannique part de nouveau grand favori, le circuit du Castellet Paul-Ricard ne passant pas pour avantager les Ferrari. "Nous apporterons quelques petites évolution en France, des éléments qui nous donnerons des indications utiles pour définir la direction que nous prendrons pour développer la voiture. Cela n'apportera pas une solution à nos problèmes mais les informations techniques que nous en tirerons seront importantes pour les prochaines étapes de développement", a souligné Mattia Binotto.
Charles Leclerc qui, tout Monégasque qu'il soit, n'est pas loin de chez lui en Provence, ne s'avoue toutefois pas très familier avec le circuit. "C'est une piste plutôt nouvelle pour moi, même si ce n'est pas loin de chez moi", souligne-t-il alors qu'il est toujours en quête de sa première victoire en F1.
Coup de semonce
Du côté de Mercedes, le vent de la défaite a soufflé au Canada. Hamilton, le champion en titre, a gagné pour la 5e fois depuis le début de la saison grâce à la pénalité infligée à Vettel mais était encadré sur le podium par les deux pilotes Ferrari, son coéquipier Valtteri Bottas ne pouvant faire mieux que 4e.
"Le Canada a été un coup de semonce pour nous. Après avoir montré une très bonne fiabilité lors des six premières courses, nous avons rencontré plusieurs problèmes dont nous étions pour presque tous responsables", a souligné Toto Wolff, le patron de l'écurie allemande. "Nous nous attendons à une autre bataille sévère en France. Le circuit présente certaines similitudes avec Montréal et les longues lignes droites vont être difficiles pour nous. Mais, au contraire du Canada, les virages offrent des profils différents et cela devrait nous favoriser", ajoute-t-il.
Le duel des cadors pourrait être arbitré par Red Bull et Max Verstappen, 2e au Castellet l'an dernier.
Sa Red Bull est désormais propulsée par un moteur Honda et non plus Renault, mais celui-ci a montré sa fiabilité depuis le début de la saison, offrant au jeune Néerlandais deux 3e places. Son coéquipier français Pierre Gasly aura aussi à coeur de briller chez lui.
"Cela serait vraiment bien d'obtenir un bon résultat devant mes fans", déclare le Normand qui n'a comme meilleur résultat depuis son arrivée chez Red Bull qu'une 5e place à Monaco. Une nouvelle version du moteur Honda apportée au Castellet pourrait l'y aider.
- Confirmation pour Renault ? -
Renault veut confirmer son retour en forme affiché au Canada (6e et 7e places) après un début de saison décevant. Pour le constructeur français, ce Grand Prix national revêt une importance particulière.
"Si le Canada et son circuit typé moteur ont souligné les gains de performances de notre groupe propulseur, la France verra l’introduction de plusieurs évolutions sur le châssis", a annoncé le responsable de l'écurie française Cyril Abiteboul. "Nous ne pouvons pas nous reposer sur le résultat de Montréal, nous devons viser le même en continuant de nous battre pour réduire l’écart face aux leaders", a-t-il toutefois prévenu.
Dans le reste du peloton, un autre local de l'étape, Romain Grosjean, voudra briller alors que les résultats de son écurie Haas sont en dents de scie. Il languit à la 17e place du championnat avec deux malheureux points, un total qu'il voudrait bien voir grossir en France.