Jean-Louis Gasset qui annonce son départ de Saint-Etienne, Jocelyn Gourvennec et Rudi Garcia qui l'imitent à Guingamp et Marseille : la valse des entraîneurs de L1/L2 s'est emballée cette semaine.

"J'ai décidé de partir, j'ai proposé cette solution à mon président qui l'a acceptée": c'est par ces mots que Rudi Garcia a transformé la petite musique autour de son futur incertain en chant du départ officiel.

Qui pour écrire les prochaines partitions de l'OM ? Les rumeurs enflent pour le remplacer, de Gabriel Heinze (ex-joueur du PSG et de Marseille), à Claude Puel, en passant par André Villas-Boas (passé par Porto, Chelsea et Tottenham avant de sortir un peu des radars) sans oublier Rafael Benitez, à l'impressionnant CV (Liverpool, Inter milan, Chelsea, Naples, Real Madrid...).

Quelques heures plus tôt, et quelques places plus bas au classement, Guingamp avait déjà formalisé le départ "d'un commun accord" de son chef d'orchestre Jocelyn Gourvennec, qui a échoué à maintenir l'En-Avant en L1.

Où peut-il rebondir ? Pour Gourvennec, l'étranger pourrait être une tentation forte, même si ce ne sont pas les places vacantes qui manquent en France, que ce soit en Ligue 1, comme Saint-Étienne ou Brest, ou en Ligue 2, avec Lorient.

La veille, le maestro de Saint-Étienne Jean-Louis Gasset avait lui aussi annoncé son départ au terme d'une saison exceptionnelle, qui a vu les Verts arracher une place en Ligue Europa la saison prochaine. Les noms pour lui succéder font moins de bruit que ceux cités à Marseille. Un duo formé par son adjoint Ghislain Printant et par Julien Sablé, qui avait dirigé l'équipe entre novembre et décembre 2017, est ainsi avancé.

Que vont faire Halilhodzic et Stéphan ? 

Un mois plus tôt, vers la mi-avril, c'est l'entraîneur du grand rival lyonnais Bruno Genesio qui avait fait savoir qu'il bouclait sa dernière saison dans le Rhône.

La saison prochaine, l'orchestre rhodanien ajoutera des airs de samba à son répertoire, puisque le président de l'OL Jean-Michel Aulas a confirmé l'arrivée de Juninho comme manager et de Sylvinho sur le banc. Le risque, c'est l'inexpérience des deux hommes pour les postes qu'ils occuperont. Car Juninho (44 ans) a quitté la France en 2009 et n'a été, depuis, que consultant pour la télévision au Brésil. Depuis son départ, la Ligue 1 et la Ligue des Champions ont beaucoup changé.

Ancien arrière gauche à Barcelone ou Arsenal, Sylvinho n'a jamais joué en France dont il ne parle pas la langue. "Il n'a pas d'expérience d'entraîneur N.1, mais sans vouloir comparer avec Zidane, nous avons vu que de grands joueurs pouvaient rapidement s'inscrire dans des projets ambitieux", a tenté de rassurer Aulas.

Garcia, Gourvennec, Gasset et Genesio: les 4G auront donc été les premiers à jouer la symphonie des adieux. Et dans l'alphabet de la première division française, on pourrait rapidement passer à la lettre H, comme Halilhodzic, tant les fausses notes se multiplient entre l'entraîneur de Nantes et son président Waldemar Kita.

A Rennes, Julien Stéphan, auteur d'un beau parcours en Ligue Europa et vainqueur de la Coupe de France est lui en pleine valse-hésitation. "Je dois être loyal envers mon club et envers la famille Pinault qui m'a toujours fait confiance (mais) s'il y a des raisons qui m'amènent à penser que je ne peux pas mener (le projet) à bien, il faut bien réfléchir".