Label d’excellence, la Solitaire du Figaro a débuté dimanche au large de Pornichet (Loire-Atlantique) pour une 50e édition riche de 47 skippers, entre légendes de retour et jeunes loups impatients d’en découdre sur un nouveau bateau presque volant.

Sous un ciel gris et une certaine fraîcheur contrastant sévèrement avec les 30 degrés de la veille, les marins se sont élancés à destination de Kinsale (Irlande).

La première des quatre étapes devrait donner une tendance pour une édition de très haut vol.

«Le niveau n’a jamais été aussi haut, aussi uniformément réparti, et tout le monde s’accorde à dire qu’il y a au moins la moitié de la flotte capable de gagner au moins une étape ici», a lancé Loïck Peyron, grand nom de la course au large qui revient à 59 ans après 16 ans d’absence.

Peyron (Action Enfance), mais aussi Michel Desjoyeaux (Lumibird), Alain Gautier (Merci pour ces 30 ans) ou encore Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) ont profité de l’entrée en jeu d’un nouveau bateau, le Figaro Bénéteau 3, pour revenir sur la course de leurs premiers amours. L’épreuve se jouant sur un bateau monotype, les concurrents se retrouvent tous à armes égales.

«C’est une occasion pour des profils comme le mien de revenir en se disant qu’on a sa chance à tenter. Dans 3, 4 ans ce sera difficile de revenir juste en one-shot. Le haut niveau sportif est ici. Il n’y a rien de plus difficile qu’ici», souligne le double vainqueur du Vendée Globe.

Desjoyeaux est l’un des triples vainqueurs de la course, avec Jérémie Beyou (Charal) et Yann Eliès (St Michel). Il n’y en a eu que trois dans toute l’histoire et tous les 3 sont en lice sur cette 50e édition pour un 4e sacre inédit.

Le vainqueur final sera connu aux alentours du 26 juin à Dieppe au terme de 4 étapes: Etape 1, Nantes-Kinsale (IRL); Etape 2, Kinsale-Roscoff (départ le 9 juin, arrivée à partir du 13 juin), Etape 3, une boucle au départ de Roscoff (départ le 16 juin, arrivée à partir du 19 juin); Etape 4, Roscoff-Dieppe (départ le 22 juin).

«Seul le meilleur marin gagne après un parcours de fou», glisse Gildas Morvan (Niji) qui en est à sa 22e édition, à 50 ans.