Cinquième du classement final du Tour de France après avoir longtemps porté le maillot jaune, Julian Alaphilippe s'est permis de tacler le Néerlandais Steven Kruijswijk, dimanche soir après l'arrivée. Une manière pour le Français de s'offusquer publiquement de la tactique attentiste du leader de l'équipe Jumbo-Visma dans sa quête de podium.

Julian Alaphilippe distribue des maillots jaunes et... des claques. Dimanche soir, une fois le Tour de France arrivé à Paris, le héros français de cette Grande Boucle 2019 avec Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) a offert à tous ses coéquipiers réunis dans un restaurant de la Capitale l'un de ses maillots jaunes accumulés pendant ces quatorze jours passés au sommet du classement. L'Auvergnat ne s'est pas montré seulement généreux envers ses partenaires. L'un de ses rivaux sur ce Tour Steven Kruijswijk a en effet eu droit lui aussi à son petit cadeau. Plus exactement à une petite gifle d'Alaphilippe, qui ne s'est pas gêné après l'arrivée pour reprocher publiquement au Néerlandais sa tactique employée pour terminer sur le podium à Paris (troisième).

« Honnêtement, je préfère avoir gagné deux étapes, avoir été quatorze jours en jaune, que n'avoir rien fait et finir troisième sur le podium », a lâché Alaphilippe sur le plateau du Vélo Club de France 2 à propos du leader de la formation Jumbo-Visma. Il semble difficile en effet de vanter les velléités offensives ou le panache de Kruijswijk sur ce Tour, sachant que le grand malheureux du Giro 2016 (il avait chuté alors qu'il semblait parti pour remporter la victoire finale) a passé la totalité de son temps chaudement calé au coeur des meilleurs, se contentant de suivre ces derniers sans tenter la moindre attaque ni accélération, à l'image de l'Allemand Emanuel Buchmann (4eme), lui aussi bien attentiste. Kruijswijk n'a donc pas volé son tacle. Ni les lieutenants et porteurs d'eau d'Alaphilippe au sein de l'équipe Deceuninck-Quick Step leur maillot jaune.